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ACCUEIL MIREPOIX - GANGES.
(Pays Gangeois les 6 et 7 juillet 2019).
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Nos Respectables Présidents Hubert et Patrick.
Antoine, Charles, Christelle, Claudine, Didier 1, Didier 2, Éric 1, Éric 2, Évelyne, Françoise, Hervé, Josette, Nono, René et Thierry.
Alain, Alejandro, Bruno, Caroline, Celse, Claude, Denis, Gégé, Gérard, Guy, Huguette, Jacky, Jacques, Joël, Joseph, Laurent, Marie-France, Myriam, Nadia, Nicole, Revel & Revel, Rose, Serge, Suzy et Yolande.
Accueillis avec beaucoup de gentillesse et de convivialité à Mirepoix les 30 et 31 mars 2019, mais aussi l’année passée lors de la Route à Jojo, le CC Ganges se devait de rendre la pareille à ses amis Mirapiciens en terre cévenole.
Je ne reviendrai pas sur les remerciements, largement évoqués sur le site par notre Avisé Président ou sur son mail par notre Audacieux Gourou du Ventoux, Maître de cérémonie. Une déception, toutefois, que plusieurs d’entre nous y compris membre du bureau, n’aient pas trouvé le temps de participer, même partiellement, à cette rencontre, ce week-end étant acté depuis de nombreux mois dans le calendrier (cette remarque, bien entendu, n’engage que moi). Un regret, l’absence d’Isabelle que nous avions convenu de guider, Bruno et moi, sur son tandem par serres et valats.
Vers 8 h 00, le groupe des maillots blanc et bleu rejoint celui des bleu et jaune sur le Plan de l’Ormeau à Ganges (154 m), nous formons un conséquent peloton d’une trentaine de gaies luronnes et de joyeux drilles. L’équipe d’assistance composée d’Alain et de Denis ainsi que celle chargée de la cambuse, représentée par Gérard de Laroque et Claude de Saint-Jean sont sur les starting-blocks : quelle belle organisation, enfin presque car une partie du déjeuner n’a pas été livrée par notre fournisseur, manque le principal ; rien que des chips et de la bière, voilà qui va satisfaire nos appétits voraces, surtout moi qui déteste ces deux machins, inconnus dans un régime alimentaire bourguignon ? La température est douce, le ciel est parfaitement dégagé mais les premiers rayons du soleil laissent présager une chaleur étouffante.
À la sortie de la ville, nous nous engageons sur la Voie Verte conduisant à Sumène sur le piémont de l’imposant Ranc de Banes et en contre-haut du lit asséché du Rieutord. Cette piste, longue de 4,6 km compte neuf ouvrages d’art majeurs, quatre aériens et cinq souterrains et, inopinément, un clou sur le viaduc de la Magnanerie, objet d’une crevaison. Les violents orages du début de semaine ont fait sauter les plombs et c’est dans le noir absolu que nous traversons le long tunnel courbe de la Carrière (195 m) vers la Perte du Bourrut, qui alimente la rivière en contrebas. Après le raidillon de l’avenue du Vigan, les « Petits Joueurs » entament la difficile mais courte montée de Cap de Côte (359 m), ils nous rejoindront vers midi pour le repas via Valleraugue. Les autres empruntent la D20 qui suit en rive droite le cours partiellement en eau du Rieutord au cœur d’un paysage verdoyant et très accidenté. Le paquet s’est disloqué sous l’impulsion des caïds après le Mas Daumet, où le parcours entame sa longue procession vers les hauteurs de la Montagne du Liron qui culmine au Mont Fageas (1 179 m) via le charmant village de Saint-Martial. Peut-être asticotés par le départ imminent du Tour de France, Bruno, Laurent et notre Vaeiste toujours vent en poupe, accompagnés des plus véloces de nos Amis Ariégeois ont décidé de tester leur condition physique sur le relief tranquille du Col de la Tribale (612 m). À l’arrière les écarts se creusent, Guy, en bon samaritain, forme le gruppetto des flâneurs, toujours là lorsqu’il faut secourir l’âme sœur, notre Guytou : « aurait dû s’appeler Bernard ! » Nous nous regroupons au carrefour où Celse sort de sa besace un sachet de gingembre qu’il offre, aux dames principalement (c’est du plagia, je vais lui demander des droits d’auteur à cet épigone). Nous reprenons notre ascension dès que la lanterne rouge est arrivée, ne lui laissant à peine le temps de souffler : il est comme ça notre Pirate, constamment soucieux des traînards mais moins préoccupé de savoir si tout le monde est prêt lorsqu’il a décidé de redémarrer ! Vers le Col de Bès (711 m), le pneu arrière de Laurent éclate, je le dépanne, ayant, outre des fruits confits, un kit de secours et quelques autres ustensiles dans mon sac à malice. Cet incident a cassé le rythme et éparpillé la compagnie tout au long des 7 ou 8 km de grimpette. J’aime bien le versant sud de l’Asclier, sa pente douce ouverte sur un environnement fortement vallonné est un bonheur pour le contemplateur que je suis. J’y limite souvent la casse avec les grimpeurs patentés mais aujourd’hui j’ai porté secours à l’un de mes leaders en détresse et, pour cela, pris du retard. Après le passage du Pont Moutonnier (905 m), la départementale dévale en lacets serrés et brèves courbes dans la forêt domaniale de la Vallée Borgne qui couvre les flancs escarpés descendant de l’Aigoual. La chaussée est étroite et comporte de nombreux tronçons en piètre état mais quel spectacle quand la vue se dégage ! Un quart d’heure plus tard, nous entrons dans le joli village des Plantiers (404 m, soit un demi-kilomètre de dénivelé en 7 km), loin devant notre doyenne et incroyable Nicole assistée de son ange gardien. Manque à l’appel Josette, ce qui inquiète sa moitié qui remonte en compagnie de Bruno. La frêle routière a crevé et n’a dû son salut qu’à l’aide de la voiture suiveuse, car elle serait, selon la rumeur, plus diserte que mécano, ce dont, je ne la blâmerai pas ! Dès que Jojo et Nono ont repris leurs esprits et rempli leurs bidons, nous abordons le Col des Traverses (833 m) plus connu sous le nom de Pas, long de 11 km. Le début est assez facile et nous restons groupés mais dès que la pente s’accentue, les 6 ou 7 costauds prennent le large au coude à coude : il y a de l’émulation dans l’air, derrière aussi d’ailleurs mais à un niveau plus modeste Je fais le yoyo entre nos Distingués Présidents, le « mien » moins fringant dans le final, lève le pied, tandis que le second, plus pugnace, accélère en vue de la Croix de Lorraine érigée en l’honneur des maquisards cévenols, marquant le sommet. J’ai la vague impression qu’Hubert ne souhaitait pas que je le rattrape ? Quinze à vingt mètres de dénivelé positif et quatre kilomètres séparent le Col du Pas de celui de l’Espinas (848 m) par la D10 qui découvre l’un des plus beaux panoramas des Cévennes Méridionales avec, entre autres, au nord l’imposant massif des Monts Lozère (1 699 m) et à l’est celui du Géant de Provence (1 912 m), actuellement perdu dans la brume de chaleur. Nous attendons les musards pour entamer l’ultime difficulté de la matinée, la redoutable succession de rampes qui conduit à la maison forestière d’Aire de Côte (1 085 m), point culminant de notre journée (4 km entre 8 et 10 %, peut-être davantage, sans palier de récupération et avec un soleil brûlant, maintenant). Nous y retrouvons l’intendance qui a installé le pique-nique sous les grands pins au-dessus du sentier conduisant au Mont Aigoual et du Tarnon qui commence son cours de 39 km vers Florac dans le secteur. Tout le monde est au rendez-vous, les marcheuses, Claudine et Marie-France, emmenées par Huguette, les « Petits Joueurs » sous la houlette de Jo, les accompagnatrices, le pitchoun Antoine et sa maman Christelle et les deux formations. Gégé le Banal a récupéré in extremis la viande mais a oublié les gobelets, nous obligeant à boire eau ou rosé puis café dans les canettes de bière ou les bidons. Une vue superbe, une atmosphère presque douce et une pelouse douillette nous inciteraient à paresser mais notre capitaine de route nous rappelle que nous sommes encore loin du but : une cinquantaine de km, majoritairement descendante pour les plus raisonnables, soixante-dix avec une paire de cols pour les plus écervelés et ils sont encore nombreux malgré la température qui devient accablante ! La descente vers Tourgueille et Saint-André-de-Valborgne est avalée en une vingtaine de minutes pour les plus adroits. Dans la vallée du Gardon de Saint-Jean, la situation se gâte, notre descendeur rouleur, j’ai nommé Alejandro, prend les choses en main. Si sa silhouette s’est arrondie ce qui le pénalise sérieusement en côte, il n’a rien perdu de sa vélocité dès que le relief s’aplatit et s’est à un rythme endiablé, parfois relayé qu’il nous amène à l’Estréchure où nous traversons la rivière pour aborder le Col du Mercou (570 m). Bruno et Laurent sont en tête, 4 maillots bleu et blanc les suivent, Claude roule à l’économie car sa batterie est dans le rouge, situation qu’il n’ignorait pas en quittant Aire de Côte, mais c’est plus fort que lui, il s’entête ou veut tester son nouvel engin. À l’arrière, c’est chacun pour soi et j’en vois quelques-uns qui renâclent, d’autres qui peinent, d’autres qui posent pied à terre, même Joël a perdu son style souple de métronome. Quant à moi, sans fanfaronner, je me sens presque bien, il faut dire que je préfère le chaud (héritage de mon passé djiboutien) au froid et cet après-midi, ça tape sérieusement, les thermomètres affichant plus de 40°. En temps normal, cette ascension de 7 km avec un pourcentage variant entre 4 et 6 % avec de brefs tronçons à 8 %, ne pose pas trop de problème mais cet après-midi avec la canicule, mais aussi une centaine de km dans les jambes, c’est une autre affaire et beaucoup parmi nous sont contents de franchir le sommet, surtout Charles qui a terminé à l’agonie et Françoise qui décide d’en finir là et d’embarquer dans la voiture-balai. Claude, notre pilote d’« Orni » (je rappelle pour les non-initiés que ce bon mot de Celse signifie « objet roulant non identifié ») a le visage défait car il a terminé sans assistance, quant aux autres, allongés sur la pelouse ou avachis autour de la margelle du mémorial, ils ne présentent pas la tronche des bons jours : une distribution de gingembre et autres fruits secs puis, ça repart, en ordre dispersé en direction de la vallée de la Salindrenque et de la bien nommée « Fontaine de l’Amour », réputée pour son onde salvatrice, ce que je veux bien croire car le Grand Charles a repris goût à la vie. Cette source était un lieu où les célibataires rappliquaient pour conter fleurette aux jeunes filles du village venues remplir leurs cruches ; ce tantôt comme on dit chez moi, point de damoiselles, seulement trois ou quatre babas cool en corvée d’eau, fort étonnés de rencontrer tant de barjos en ce lieu si paisible !
Après la pause, nous filons à travers les rues étroites et tristes de Lasalle, avalons avec un rictus au coin des lèvres le raidard qui même sur les hauteurs du bourg. Là, c’est chacun pour soi, jusqu’au pied de l’ultime grimpette du Col de Rédarès, plus pentu que le précédent mais heureusement plus court (381 m), où personne n’attend personne puis dans l’interminable descente conduisant à Saint-Hippolyte-du-Fort et enfin sur la D999 jusqu’à La Cadières. Nous resserrons les rangs pour aborder la route de Montoulieu sous la cagna, et là, c’est reparti de plus belle sur les derniers kilomètres : « vont nous faire mourir ces jeunots ! » À Saint-Bauzille-de-Putois, nos Amirapiciens retrouvent leur gîte tandis que nous prenons la direction de Ganges où nous arrivons vers 17 h 00 après 130 km et 2 050 m de dénivelé.
Nous avons rendez-vous entre 19 et 20 h 00 à la Filature où logent nos « Jumelés », Jacques ayant prévu, dans son organisation un dîner réunissant les membres des deux clubs. Nos épouses et l’Ami Gégé se sont joints aux marcheuses et aux cyclistes pour partager cette soirée conviviale, le clan des Bravettes est au complet, en belle forme et avec une tchatche du diable. Nos hôtes, eux aussi pédaleurs au long cours, semblent quelque peu dépassés par le nombre : l’apéritif est assez quelconque et la tablée trop juste pour recevoir tous les convives, même avec des ajouts, nous serons à l’étroit : on se tiendra chaud ! Pas facile de mélanger Cathares et Cévenols, aussi nos Inspirés Présidents décident d’octroyer le côté gauche aux premiers et le droit aux seconds, ce qui n’est pas une tâche aisée. Cette boisson alcoolisée qui dans le Sud a nom rosé, meilleure que le vin rouge du chef, coule à flots sans doute parce que sa seule vertu est celle d’être fraîche, le repas est correct et la génisse de l’Aubrac fameuse. Côté ambiance, il m’a semblé que, d’un bout à l’autre de la table, tout allait parfaitement bien, ce qui est certain dans notre coin entre un Thierry volubile, un Gérard amuseur, un René au passé riche de coureur de…., un bambin très éveillé et son papa, Hervé, avec qui j’ai outre la petite reine en commun, la plongée dans la réserve naturelle nationale de Cerbère-Banyuls, moi à l’ère du mérou dans les années soixante-dix et lui à celle du plastique, au XXIe siècle. Vers minuit, nous prenons congé car on remettra ça dimanche.
Au lever du jour, le ciel est sombre, chargé de lourds nuages noirs et le tonnerre gronde au-dessus de la Séranne et de la Vallée de la Buèges. Vers 6 h 30 au moment de préparer mes affaires, une violente pluie s’abat sur le secteur. À 7 h 30, il pleut toujours : c’est bon pour la nature mais pas pour la bicyclette car il faudra la nettoyer au retour (beurk !), je décide donc de rester à la maison. Vers 8 h 00, le temps s’est calmé mais il est trop tard pour aller à Ganges, mon commentaire sera donc très condensé, voilà qui devrait plaire à mon Sobre Président, quand je dis sobre, c’est au sens littéraire pas au sens propre, sur lequel je ne me prononcerai pas, présentement, c’est de son côté très modéré pour la place qu’il octroie à mes textes sur le site du CC Ganges : ils sont toujours trop développés.
À la ville distante de 21 km, il n’est même pas tombé une goutte d’eau et le peloton est sur la ligne de départ comptant des défections mais la présence de Denis de Saint-Martin et de Gérard Du Froy de Moulès, en superforme puisque hier ils étaient occupés à des activités plus nobles et moins physiques.
L’objectif est de faire découvrir l’une des merveilles de notre région en suivant un très bel itinéraire, le Cirque de Navacelles. Je présume que dès la traversée du Pont à Cazilhac, les Tontons Flingueurs ont entamé les hostilités jusqu’au pied de la magnifique côte reliant Saint-Laurent-le-Minier (185 m) à Montdardier (607 m) en 8 kilomètres, vers la cascade de la Meuse, là, où l’ami Joseph en culotte courte, venait ferrer le goujon ou que sais-je encore ? Peut-être ont-ils fait une brève halte pour admirer la sérénité du coin avant l’irruption des hordes de citadins avides de trempette et de merguez. Le pourcentage modéré de cette montée permet d’admirer, à main gauche, le profil spectaculaire du Pic d’Anjeau (864 m), du Roc de Castel (806 m) et des Rochers de la Tude (895 m), puis à main droite en sortant de la forêt, les Cévennes où trône le Massif de l’Aigoual. En sortant de la localité, on pénètre dans un monde aride et désert, celui du Causse de Blandas qui se termine d’une manière abrupte sur les époustouflantes gorges de la Vis et plus particulièrement le Cirque ci-avant nommé. Ce lieu, classé dans le réseau des Grands Sites de France est à cheval sur le Gard et l’Hérault, la rivière en formant la délimitation. Dans le 30 (612 m), les autorités ont aménagé un parking, une maison du site, un self-service, des sentiers de balade adaptés aux handicapés et plusieurs belvédères ; on a évité le pire en n’affublant pas ce décor naturel d’une immense plateforme en verre à l’image du Colorado et, plus encore, d’une volière de rapaces pour la fauconnerie. Côté 34 (623 m), c’est un peu plus sobre, le Mas de la Baume Auriol a été rénové comptant une auberge avec terrasse panoramique couplée d’une boutique de produits régionaux, une aire de stationnement et un écomusée. Au fond (333 m), il n’y a que le hameau éponyme partagé entre les deux départements, un restaurant, une pelouse ombragée pour le pique-nique, la cascade glaciale et le méandre abandonné par la Vis. Comme Montségur est la fierté (justifiée) des Mirapiciens, Navacelles est la nôtre : on ne se lasse pas de ce paysage hors norme.
Après un moment de contemplation, le paquet se divise en deux, selon affinités ou plutôt envie d’en découdre. Laurent, Bruno, Claude pour les casaques jaune et bleu, Charles et Didier pour celles blanc et bleu dévalent à tombeau ouvert vers le radier pour remonter les impressionnantes rampes (plus + de 15 %) amenant sur le Larzac, puis Saint-Maurice-de-Navacelles avant d’aborder les 7 km de la sinueuse descente vers Madières. À la sortie du village, lui aussi partagé entre les deux départements, Claudius, conscient des limites de son Vae en terrain plat regarde ses compagnons s’élancer à plus de 40 km/heure vers Ganges, « vivement que ces machines soient débridées pour qu’il puisse caracoler en tête dans les bordures » doit-il se dire ? Les sages, après s’être emplis les yeux, rejoignent Blandas, puis Rogues et la D48 avant de dégringoler, eux aussi à Madières. Sous l’impulsion d’Alejandro, Joseph, de notre Affûté Président, mais aussi Évelyne et Thierry (si j’ai oublié quelqu’un, merci de s’en prendre à notre Fougueux Président qui m’a communiqué les prénoms des meneurs), les 18/19 km dans la vallée sont avalés à très vive allure, pratique courante au CC Ganges lorsqu’approche l’heure de la ribote. Celse, beaucoup moins avisé, a désiré accompagner Éric, celui-là même qui est venu à bicyclette de son Ariège natale, sur les pentes du Mont Aigoual (1 565 m, environ 1 400 m de dénivelé depuis Saint-Bau). L’ayant croisé vers midi sur le chemin du retour près de chez lui, je peux affirmer que malgré ses biberons de compote suspecte et son gingembre confit, il n’a pas la binette joviale et l’œil malicieux qu’on lui connaît ordinairement !
Nous avons rendez-vous entre 12 et 13 h 00 à Laroque chez notre Dévoué Président et son épouse Suzy pour clore en beauté ce week-end festif. Les tables sont dressées sur la terrasse et sous des dais, croulant sous les bouteilles et les préparations que chacun a amenées, toutes excellentes avec une note spéciale pour les choux à la crème de Claude, pas le roi de la gagne mais celui de la boulange : c’est un déjeuner partagé pour honorer la première venue d’une longue série en terre gangeoise du CCM. Le choix est impressionnant et chacun y trouve son compte y compris les difficiles, les délicats, les gourmands, les gourmets, les lactophobes, les véganes, les gloutons, les gorges sèches et j’en passe, manquerai peut-être une pincée de spiruline pour colorer le yaourt ! Seule ombre au tableau, les conducteurs devront baisser la garde devant les bons vins blancs et rouges et surtout les roses (supérieurs à ceux de la veille) entassés dans le frigo de la cuisine. Là encore, difficile de mixer les deux entités, nos relations étant trop récentes sans doute, de plus, nos Désabusés Présidents ont baissé les bras. Jacques et Joseph sont venus sans leurs instruments mais Gégé a pris sa guitare nous gratifiant d’une série de chansons reprises en chœur par l’assistance, pas tous car il y en a encore qui trouve moyen de parler vélo après tant de souffrance ! Pour finir, notre barde entonne l’hymne du club accompagné de Jo Casilou et de leurs supporters :
Notre histoire c’est l’histoire d’un peloton d’rêveurs ambitieux
Et not' plus grand fait de gloire, c’est d’pédaler et d’être heureux
Nous gravissons les cols dare-dare
Nous descendons même dans les creux
Et dans notre regard, se reflète le ciel bleu.
Refrain : Au Cyclo-Club Gangeois, de la pédale on est les rois
Là-haut dans les Cévennes, sur not' vélo on se démène.
Etcetera (+ 4 autres couplets).
Sur ces bonnes paroles de Robert Clusel et Gérard Dufroy, mises en musique par Gégé, nos invités prennent congé, ayant 250 km à parcourir pour rentrer au bercail. Nous replions le matériel fourni par Bruno, répartissons les restes, le fromage principalement qui ne saurait rester en ce lieu où il est banni, au grand dam de la maîtresse de maison. Pour le vin, il n’y a plus rien à partager : tiens donc !
Pour clore ce récit de presque six pages un peu rebutant, j’espère que les trois premiers week-ends communs seront le déclencheur d’une longue série de rencontres dans les activités des deux clubs, en Alsace au printemps et en Bourgogne pendant une période non pluvieuse (de l’eau dans un meursault Charmes 1er cru : pouah !), Sept Cols en Cévennes, Vélo Découverte pour Ganges ; en Pays Cathares, Pyrénées Ariégeoises ou ailleurs pour Mirepoix.
Merci à tous les participants énumérés en préambule avec un petit plus pour la voix virile de Gégé et un grand bravo pour Évelyne et Jacques, les référents de nos deux associations, enfin, pour Hubert et Patrick nos Incontournables Présidents + une bise à Isabelle, la seule absente excusée.
Le Méjanel, mardi 23 juillet 2019.
Jacky le Bourguignon Bourru.